MAGASINAGE URBAIN: La promeneuse remets ça
Bon je n'ai pas le choix, je viens d'entreprendre mon étude anthropologique de l'homme de sa fiancée et tout probablement de son chien également. Comme vous le constatez je suis à côté de mes pompes, c'est que je magasine une ville. Comme je le disais l'autre jour à une voisine comment faire pour me convaincre de rester à Montréal. J'entretiens ma maison, je ramasse les feuilles je recycle je nettoie j'astique je travaille paie mes impôts me garde en forme j'investis dans mon cerveau je le soigne je médite je reçois des amis, je m'entraîne, je suis gentille je dis bonjour à tout le monde...et je paie des taxes.
Alors voici le syllabus de votre cours de COMMERCE 101.
Je suis commerçante et je magasine mes fournisseurs. Je peux passer 3 heures à chercher une pôle à rideaux qui vaille le prix, 5 heures pour faire un agencement de couleurs, je me chicane quand il y a des extras dont on ne m'a pas parlé je fais attention à tout, je ne me laisse jamais dire n'importe quoi par des vendeurs à pression, en fait je fais MA JOB! Quand je libelle mon chèque de taxes municipales à ma ville je m'imagine (vous pouvez sourire) que les percepteurs ont fait LEUR JOB. Comme on constate que la collusion et la corruption sont les 2 mamelles de la fonction municipale je me sens flouée de 30%. Pourquoi ne demanderions-nous pas à nos élus municipaux de réviser les contrats de la ville, d'aller en amont, de rencontrer les donneurs d'ouvrage et de leur retirer 30% de leurs salaire car ils n'ont jamais fait LEUR JOB. J'estime que mes taxes n'ont pas à éponger l'hémorragie causée par la cupidité de certains élus beaucoup plus préoccupés par le présent que par le futur.
Ma voisine ayant beaucoup mieux à faire que de m'entendre râler sur ma situation rentra chez elle, elle poussa son carlin boudeur qui me jeta un regard torve(?) enfin si elle pense que je n'ai pas vu ses épaules s'élever dans ce typique geste de "je me fous pas mal de ce qu'elle dit" elle se trompe.
Quand j'y réfléchis je me dis que je vais magasiner ma ville. Au lieu de m'intéresser à la maison que j'aimerais je vais m'intéresser au maire à ses adjoints et ses conseillers aux voitures qu'ils conduisent à leurs vêtements griffés que je grifferai, aux chaussures Louboutin que je refuse de me payer, à leur voyages initiatique au Népal, je débusquerai le piment d'Espelette la fleur de sel que je trouverai dans leur carrosse d'épiceries tout ça arrosé d'un petit Cristal de derrière les fagots. Une fois que j'aurai remonté la filière je verrai pour m'installer à demeure dans ma demeure.
Il doit bien y avoir à quelque part une école qui pourrait former d'autres Chantal Rouleau.
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Peggy et son air torve
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